SERVICES NUMÉRIQUES POUR LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE DURABLE
Cette composante visera à promouvoir une meilleure utilisation des outils numériques dans les zones rurales dans les principales activités économiques des régions ciblées par ce projet. Les activités proposées jetteront les bases d’une meilleure diffusion des technologies pour assurer une amélioration de la productivité et des systèmes agricoles durables, ainsi qu’un meilleur accès aux informations sur les marchés. Les activités contribueront également à améliorer la gestion des données, des informations et des connaissances dans la planification, la conception, la mise en œuvre et la fourniture de services agricoles aux acteurs des filières agricoles (notamment les petits exploitants agricoles) à travers l’utilisation d’outils et d’applications numériques appro- priés, les objets connectés (Internet of Things - IoT), et le Big Data.
Elle intègre : i) l’amélioration de la fourniture de services agricoles dans les zones rurales, et développement de contenu, d’applications et de services locaux, à travers la mise en place de plateformes numérique, les « objets connectés » et le Big Data ; ii) la promotion du développement des services numériques pour le développement rural (en mettant l’accent sur l’agriculture électronique).
Sous-composante 2.1 : Agriculture intelligente et organisations de producteurs (1,50 million de dollars US). Cette sous-composante appuie les agriculteurs organisés autour d'un produit d'intérêt commun et renforce leurs capacités en matière de gestion de la production et de commercialisation intelligentes sur le plan climatique, etc. Le projet identifiera les agriculteurs qui sont engagés dans la production agricole des produits sélectionnés dans les zones ciblées du projet et renforcera leurs capacités en matière de production, de gestion et de commercialisation agricoles intelligentes sur le plan climatique, etc.
Sous-composante 2.2 : Renforcement de capacité en outils numériques (coût estimé à 2,40 millions de dollars EU). Le principal objectif de cette sous-composante est de renforcer les capacités des agences agricoles concernées à tous les stades de la collecte et de la gestion des données, afin d’améliorer la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques et programmes de développement agricole durable aux niveaux national et local. Plus précisément, cette sous-composante apportera un appui technique visant à : i) identifier les différentes institutions du secteur public, privé et non gouvernemental au niveau national et dans les régions ciblées qui sont impliquées dans la collecte des données pour la chaîne de valeur décisionnelle dans le secteur agricole ; ii) soutenir le renforcement des capacités du personnel du Ministère et des agences concernées dans les outils et les applications TIC pour la collecte et la gestion de données ; iii) fournir un appui technique pour créer un environnement favorable à la collecte des données agricoles, y compris un examen de l’état actuel des politiques, les règlements, formuler des recommandations pour la révision des lois et règlements ; et iv) réviser et améliorer au besoin la stratégie et le plan d’action actuel pour le développement, la diffusion et l’utilisation des données agricoles.
Sous-composante 2.3 :Plateforme Numérique pour le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (coût estimé à 2,50 millions de dollars EU). Le principal objectif de cette sous-composante est de renforcer le système de communication du MINADER. Le projet permettra de s’appuyer sur les technologies Big Data et d’assurer la libre circulation des données, des informations et des connaissances dans l’en- semble de l’administration centrale et des services régionaux et locaux. Cette sous-compo- sante aidera à établir des flux de données fiables entre le siège du MINADER et les Directions régionales et départementales. Cette interconnectivité permettra de consolider l’information agricole globale en puisant et en agrégeant les données de l’ensemble des plateformes, systèmes applicatifs et applications de tous les acteurs du projet (Big Data), y compris les centres données externes à la Côte d’ivoire : centres universitaires et laboratoires de recherche.
Sous-composante 2.4 : Développement de services numériques (coût estimé à 6,10 millions de dollars EU). Le principal objectif de cette sous-composante est de fournir des services numériques aux petits agriculteurs dans les zones du projet pour une productivité accrue. Cette sous-composante s’attaquera aux problèmes ci-dessous rencontrés par les petits agriculteurs dans les zones du projet ciblé : i) l’absence de données, d’informations et de connaissances sur l’agriculture et le climat, facilement accessibles, abordables, utiles, presqu’en temps réel, fiables et pertinentes pour obtenir des conseils à temps de sorte à améliorer la productivité des cultures et de l’élevage et générer des revenus ; ii) le manque de compétences numériques et les faibles niveaux d’alphabétisation, l’accès limité aux possibilités d’apprentissage, aux informations et connaissances pertinentes pour accéder aux marchés aux niveaux local, national, régional et international ; iii) des niveaux très bas de connectivité internet à des prix abordables pour leur permettre d’accéder à divers supports d’informations et de connaissances qui sont disponibles gratuitement sur Internet.
RÉHABILITATION DES ROUTES D’ACCÈS RURALES POUR ACCÉDER AUX ZONES DE PRODUCTION
Cette composante s’attaquera aux problèmes d’accès aux marchés par les petits agriculteurs dans les zones ciblées par le projet. Elle mettra l’accent sur les routes rurales essentielles permettant l’accès aux zones de production et aux marchés ciblés dans les zones de Divo, Daloa, Gagnoa, Korhogo, Boundiali et Bouna.
Sous-composante 3.1 : Etudes techniques (coût estimé à 1,150 millions de dollars EU). Cette sous-composante financera les études de faisabilité technique, les évaluations environnementales et sociales
Sous-composante 3.2 : Travaux de réhabilitation des pistes rurales (coût estimé à 18,347 millions de dollars EU).). Cette sous-composante financera les travaux de réhabilitation d’environ 1000 km et d’entretien de 2400 km.
Les chaînes de valeur identifiées par les Ministères en charge de l’Agriculture et des Ressources Animales comme prioritaires (avec un accent mis sur les denrées de consommation courante) pour cette composante sont : a) le maïs, le manioc, le riz ; b) la banane plantain, l’igname ; c) le karité ; et d) la volaille. En tenant compte des régions où ces chaînes de valeur sont prédominantes, la composante ciblera les régions suivantes : les régions déjà prises en compte dans la Composante 1 (les Régions Kabadougou et Folon, les Régions Poro, Tchologo, Bagoué et la Région du Bounkani) plus les Régions du Haut Sassandra-Marahoué, et les Régions du Gôh, Lôh-Djiboua. Ces cultures s’inscrivent en majorité dans le secteur agricole informel. Les producteurs et les agriculteurs pour ces cultures sont principalement des femmes.
SOUTIEN AU SECTEUR AGRICOLE LIE à COVID19
Rappel de l’objectif et de la stratégie
La
composante 5 se focalise sur le soutien au secteur agricole lié à la pandémie
de la COVID19. Le Gouvernement a élaboré un Plan de Riposte Sanitaire Economique et
Humanitaire pour apporter une solution à cette pandémie planétaire. Ainsi, pour
mobiliser des ressources additionnelles, le Gouvernement a informé la Banque
mondiale par courrier en date du 28 juillet 2020 de sa décision de restructurer
le portefeuille des projets financés par l’Association Internationale de
Développement (IDA) dont le PSNDEA afin d’allouer 20 millions de dollar soit
environ 12 milliards de francs CFA à des activités liées à la gestion des
impacts de la crise.
Cette
ressource qui vise à apporter un soutien au secteur agricole pour faire face à
la crise COVID-19 est repartie de la manière suivante :
·
Secteur de la volaille : IPRAVI (Interprofession Avicole Ivoirienne) avec un budget de 12,4 millions d'euros
(équivalent à 14 millions de dollars US) soit 8,120 milliards de FCFA.
L’objectif du projet vise à garantir l’approvisionnement continu des marchés en
produits de qualité et la relance de la consommation des produits avicoles afin
d’absorber progressivement les stocks de produits avicoles constitués.
·
Secteur du riz et du paddy : ADERIZ (Agence Pour Le Développement
de La Filière Riz) avec un budget de 3,5 millions d'euros (équivalent à 4,0 millions de
dollars US) soit 2,320 milliards de F CFA. L’objectif vise à assurer
l’intensification de la production nationale afin de garantir une production
additionnelle de 100 000 tonnes de riz paddy, 65 000 tonnes de riz blanchi
sur 20 000 hectares sous maitrise de l’eau, permettant ainsi de couvrir
une partie du gap dû à la perturbation des importations et de la production
locale.
·
Secteur des aliments de base : OCPV (Office d'aide à la
Commercialisation des Produits Vivriers) avec un budget de 1,8 million d'euros
(équivalent à 2,0 millions de dollars US) soit 1,160 milliard de F CFA.
L’objectif vise à assurer la disponibilité des produits vivriers de qualité sur
les marchés à des prix abordables afin de permettre aux populations
ivoiriennes, surtout celles d’Abidjan d’être sécurisées sur le plan de
l’alimentation. Il vise également, via un partenariat avec le PSNDEA, à mettre
à la disposition des opérateurs de la chaine de commercialisation des produits
vivriers, des partenaires techniques et financiers ainsi que de l’Etat, des
informations économiques fiables et régulières (opérateurs du secteur, prix
pratiqués, flux commerciaux, disponibilité des produits dans les zones de
production, coût du transport, etc.) sur le commerce des produits vivriers.
Description des activités
Sous-composante
5.1 : Filière Avicole - IPRAVI
Cette sous composante portera essentiellement sur le
stockage des volailles actuellement en fermes dans des chambres froides en vue
d’éviter les surcoûts de production des volailles dans les fermes d’une part et
d’autre part à renforcer les capacités de stockages de la viande de
volaille ; procéder à la fourniture des intrants aux éleveurs de volailles
pour permettre la continuité des élevages avicoles pour éviter les ruptures
d'approvisionnement des marchés. Par ailleurs, il est prévu l’approvisionnement
des fermes de reproducteurs en intrants pour sauvegarder les parentaux et
l'outil de production des poussins d’un jour. Aussi, la désinfection des fermes
est envisagée pour fournir aux petits producteurs des kits sanitaires pour
assurer la biosécurité sur leur ferme ; assurer le Séro-monitoring dans le
cadre de la vaccination contre l'influenza aviaire faiblement pathogène/H9N2 en
vue de renforcer l'immunité des animaux reproducteurs et les animaux des
grandes fermes afin de faciliter la relance de l’activité avicole.
L’encadrement des producteurs de volailles permettra d’accompagner
techniquement les éleveurs pour une production quantitative et de qualité.
Enfin, assurer la désinfection des marchés à volaille pour rendre
l'environnement de travail sain et empêcher la propagation du COVID19 qui
marquerait l'arrêt des activités et soutenir le prix au consommateur de la
viande de volailles congelées pour faciliter la commercialisation de la
totalité de la volaille abattue, congelé et conservée dans les chambres qui est
considéré par les consommateurs comme un produit de « bas gamme »
dans une période n’excédant pas trois mois.
Activités prévues
Les activités programmées pour atteindre les
objectifs sus indiqués sont les suivantes :
-
Informer les
éleveurs bénéficiaires ;
-
Inspecter les
chambres froides ;
-
Réaliser
l’abattage et le contrôle sanitaire des volailles à conserver ;
-
Régler les
frais de conservation des produits ;
-
Assurer le
contrôle des chambres froides ;
-
Fournir des
poussins d’un jour aux éleveurs ;
-
Fournir les
aliments nécessaires à une bande aux éleveurs ;
-
Fournir les
produits vétérinaires ;
-
Fournir les
fermes de reproducteurs en aliments ;
-
Acquérir des
kits sanitaires pour les fermes ;
-
Assurer la
distribution des kits sanitaires aux éleveurs ;
-
Appuyer les
Groupements de Défense Sanitaire (GDS) pour la désinfection des fermes ;
-
Doter les
Services Vétérinaires (SV) en matériel de surveillance et
d'investigation ;
-
Mener des
missions d'investigation et de prélèvement échantillons ;
-
Réaliser l’analyse
des échantillons ;
-
Assurer
l’encadrement des petits producteurs ;
-
Superviser les
vétérinaires privés chargés de l’encadrement ;
-
Acquérir du
matériel de nettoyage et de désinfection des marchés de volailles et
tueries ;
-
Etablir le
bilan hebdomadaire des approvisionnements en produits de volailles abattues par
chambre froide et par producteur ;
-
Etablir le
bilan hebdomadaire des sorties de volailles congelées par chambre froide et par
producteur ;
-
Octroyer une
subvention de 500 FCFA/kg de viande de volailles congelées commercialisées aux
producteurs ;
-
Organiser des
missions internes de suivi des activités du projet ;
-
Organiser des
missions externes de suivi des activités du projet.
Sous-composante
5.2 : Filière Riz - ADERIZ
En
vue de solutionner la problématique globale adressée par la filière riz
qui est l’intensification de la production nationale afin d’assurer une
production additionnelle de 65 000 tonnes de riz blanchi permettant ainsi
de couvrir une partie du gap dû à la perturbation des importations et de la
production locale, il est prévu un soutien des riziculteurs pour consolider le
premier cycle rizicole pour intensifier la production à travers un apport
d’urée et de NPK aux périmètres. En outre, il est envisagé un soutien des
acteurs de la valorisation du riz pour appuyer l’amélioration du financement
des acteurs de la filière, la transformation du paddy, distribution du riz
blanchi. Les acteurs (transformateurs et distributeurs) dont l’objectif de
valorisation est de 65 mille tonnes de riz blanchi, bénéficieront des
équipements techniques en vue de renforcer la qualité du riz blanchi.
Activités prévues
-
Elaborer le Plan de Gestion des Pestes
(PGP) ;
-
Mettre en œuvre le Plan d'Action du
PGP ;
-
Acquérir et diffuser les intrants
(urée) ;
-
Assurer le transport des urées sur site
des bénéficiaires ;
-
Acquérir 500 bâches ;
-
Acquérir 230 humidimètres ;
-
Acquérir 320 plateaux en bois ;
-
Acquérir 320 sondes de
prélèvement ;
-
Transport des équipements sur site des
bénéficiaires ;
-
Acquérir 400 000 sacs de riz de 5,
10 et 25 kg ;
-
Produire des supports de
marketing ;
-
Réaliser des actions marketing
nationales B2C multiples canaux ;
-
Réaliser des actions par zones d’urgence
du projet ;
-
Réaliser des missions de suivi externes.
Sous-composante
5.3 : Produits Vivriers - OCPV
Dans
le souci d’atténuer l’impact de la Covid-19 sur la commercialisation des
produits vivriers dans les marchés locaux, il est envisagé la redynamisation du
fonctionnement des centres de collecte et de groupage des produits vivriers.
Par ailleurs, est-il prévu la collecte et le traitement des informations
économiques sur le commerce des produits vivriers et la diffusion des
informations à travers les notes de conjoncture, les médias (radios et
télévisions) ainsi que des SMS. Ainsi, les populations et particulièrement
celles d’Abidjan pourront s’alimenter convenablement du fait d’une
disponibilité des produits vivriers de qualité à des prix abordables. Enfin, la
coordination et le suivi de la mise en œuvre du plan d’actions « mise en
marché des produits vivriers » sera également assuré par le biais des
missions de suivi.
Activités prévues
Pour
l’atteinte de ces résultats, les principales activités suivantes sont à
réaliser en 2021 :
-
Réaliser une étude pour améliorer le
conditionnement des produits vivriers ;
-
Réaliser une étude pour la
redynamisation des centres de collecte et de groupage ;
-
Réaliser une étude pour le renforcement
du dispositif de collecte des données et information sur la chaine de
commercialisation des produits vivriers ;
-
Acheter un serveur d'une plus grande
capacité ;
-
Acheter treize véhicules de type 4X4
pour les antennes régionales OCPV ;
-
Acquérir des tablettes pour les nouveaux
enquêteurs ;
-
Acheter des pesons électroniques ;
-
Acheter un logiciel de gestion des
stocks ;
-
Acheter des téléphones cellulaires pour
les enquêteurs relais ;
-
Acquérir des motos pour les nouveaux
enquêteurs ;
-
Former des agents en charge du
traitement et de l'analyse des données ;
-
Former des grossistes à la gestion des
stocks ;
-
Former des agents OCPV à l'évaluation
des stocks ;
-
Organiser des missions de suivi des
stocks par trimestre et par région ;
-
Acquérir des ordinateurs portables pour
les deux statisticiens ;
-
Acheter des équipements informatiques
(ordinateurs, onduleurs, imprimantes, etc) ;
-
Acheter des véhicules de mission (4x4)
pour le siège ;
-
Effectuer des missions de suivi
(perdiems, carburant et frais divers) ;
-
Organiser un atelier de lancement du
plan d'action ;
-
Organiser un atelier de partage des
résultats et acquis.